Séance spéciale Talitha / Julius-Amédée Laou, le 1er juin 2024 sur le site Eclair

À l’occasion de la Nuit blanche, à partir de 19h.

À l’occasion de la Nuit blanche, L’Abominable et l’association Talitha, engagée dans la recherche et la re-circulation d’œuvres sonores, filmiques et de récits marginalisés, s’associent pour une programmation de films rares du cinéaste et dramaturge Julius-Amédée Laou, en sa présence.

Julius-Amédée Laou est né à Paris dans une famille martiniquaise. Ses films sont de ce « cinéma qui lutte, qui s’oppose, qui propose, qui expérimente. Un cinéma trop souvent invisible. » 

Les films Solitaire à micro ouvert et Mélodie de brumes à Paris seront projetés en 16 mm, sur la friche industrielle des anciens laboratoires Éclair, seront projetés en 16 mm sur la friche industrielle des anciens laboratoires Éclair, dans les espaces mêmes où L’Abominable construit le Navire Argo.

Les films seront projetés deux fois, une séance à 19h et une séance à 21h.
Une discussion avec le cinéaste Julius-Amédée Laou et l’association Talitha est prévue entre les deux séances.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Accès : Navire Argo, Site Eclair, Epinay sur Seine – Tramway Lacépède

Et ce soir là, à l’Eclair, Soukmachines ouvre sa Guinguette!



SOLITAIRE À MICRO OUVERT
1984, France, 16mm, 18 min
Avec Serge Ubrette, Jacques Martial
À Paris, un jeune antillais a été victime d’un assassinat raciste. Son frère, fou de désespoir, armé d’un pistolet, pénètre dans les locaux d’une radio libre antillaise de Paris et prend toute l’équipe en otage. Toute la nuit il va parler à la communauté antillaise pour leur dire leurs carences, leurs faiblesses, leur manque de solidarité. Au petit matin, il sera emmené par la police.
Produit par le GREC et avec le soutien du CNC

MELODIE DE BRUMES A PARIS
1985, France, 16mm, 22 min
Avec Greg Germain
Richard, un Antillais d’une quarantaine d’années vivant à Paris, est hanté par les souvenirs traumatiques et la honte d’avoir combattu avec les français en Algérie. Un père ré-apparaît. Un tournage est interrompu. Dans son deuxième court métrage, Laou évoque le racisme quotidien en France, la jeunesse des années 1980, ainsi que les effets dévastateurs du colonialisme sur l’individu et la société. 
Distribution : Talitha

J’ai voulu témoigner de la présence de ces premiers Antillais arrivés en France au début du siècle et qui ne sont jamais repartis. Ma propre famille est venue à Paris au moment de la Première Guerre. En général, ces Antillais sont restés en France. Plusieurs se sont battus pour la France pendant la guerre d’Algérie. J’ai des oncles qui y sont allés. À leur retour, on traitait ces Antillais comme des indésirables et non comme des Français à part entière. C’est ce que j’ai montré dans Mélodie de brumes à Paris. La guerre d’Algérie est encore un sujet tabou en France.
Cinébulle,  Entretien avec Julius-Amédée Laou. Par Denis Bélanger et Michel Coulombe, 1988.


Avec le soutien de la Métropole du Grand Paris et du réseau Actes If.