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The Noble Mansion

de Gautam Valluri

35mm sur vidéo, couleur, son, 6’33, 2022

Une exploration de la dissonance entre les anglophones et les analphabètes dans l’Inde d’Indira Gandhi à travers des images imprimées dans le défunt Illustrated Weekly of India, et des échos des premières publicités télévisées du pays.

Le passage du col

de Marie Bottois

Super 8 et 16mm sur vidéo, couleur, son, 14’, 2022

Léna est la sage-femme, je suis la patiente. Elle renouvelle mon stérilet et je mets en scène notre rendez-vous. La caméra devient un miroir et les regards s’échangent alors que se tisse une relation de soin.

Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune

de Anna Salzberg

Super 8, 16mm et vidéo sur vidéo, couleur et n&b, son, 84’, 2022

J’interroge ma mère sur son passé féministe, et pourquoi elle a fait un enfant toute seule. Elle ne me répond pas, alors je trouve des réponses ailleurs, dans des archives, auprès d’un chœur de femmes et dans des gestes de cinéma que je fais.

Je veux percer le mystère de ma mère, je découvre le mouvement des femmes des années 1970, un cinéma militant féministe, et la femme cinéaste que je suis change.

Ainsi, le mode de fabrication de mon film rejoint celui des militantes que je rencontre et témoigne de la transmission d’une mémoire des luttes féministes par la pratique cinématographique collective.

Daucus Buganvilia

de Florencia Aliberti

16mm, n&b, son num., 5’, 2022

Daucus Buganvilia est une collection d’éléments de la nature en contact direct avec la pellicule. Du lichen, des plantes sylvestres, des pétales séchés, des feuilles trouvées, rencontrent le support photochimique à travers une expérimentation de cinéma sans caméra qui découvre la constitution infime de la matière. Une étude visuelle rythmée où se succèdent des motifs végétaux, des textures et des sensations révélant la nature dans ses détails les plus imperceptibles.

Agua de vinagre

de Frédérique Menant

16mm, couleur, son opt., 39’, 2022

Une femme chemine dans des paysages insulaires où se dessinent les territoires intimes d’un deuil. Que fait-on des morts qui continuent à vivre en nous ? Comment vivre à la fois avec et sans eux ? Comment peut-on être présent au monde avec ce gouffre ?

Par une approche sensible, presque tactile, un monde se recompose où les absents trouvent une place au côté des vivants, où la sensualité l’emporte sur l’effondrement.

El océano analogo

de Luis Macías

16mm, couleur, son num., 9’, 2022

L’océan est le seul passage pour arriver au Mont Analogue. A travers chaque vague qui déferle sur chacune des couleurs primaires, une porte s’ouvre sur une nouvelle perception… Celle d’un océan si profond, sombre et difficile d’accès que l’ascension de la plus haute montagne, au sommet où le sixième soleil peut être perçu.

Premier chapitre de la série de court-métrages du projet Sixième Soleil, inspiré du mythe précolombien homonyme.

Le chapitre est inspiré du livre de René Daumal Le Mont Analogue.

Principle of the Sewing Machine, prototype 01

de PRISMÁTICAS (Pilar MONSELL & Aitziber OLASKOAGA)

Performance 16mm, n&b, son num. et en direct, 40’, 2022

Alexander Kluge : «Trois machines qui composent le cinéma», Histoires de cinéma, 2007.

Sewing Machine Principle est une performance de cinéma élargi développée par le duo artistique Prismáticas. En prenant le texte de Kluge comme point de départ, nous récupérons l’un des trois principes qui ont donné naissance au cinématographe pour nous demander ce qui se serait passé si cette nouvelle machine de film et de projection n’avait pas exclu la couture ?

Prismáticas réinvente le principe de la machine à coudre en donnant un nouvel usage à cet ancien principe. Pour cela, nous avons construit le prototype 01 de la See(w)ing Machine, un projecteur Singer ( ! ) 16mm modifié et bidouillé afin de le combiner avec les pièces d’une machine à coudre. Olaskoaga et Monsell mettent en jeu l’utilisation de cette machine et d’autres machines, des gestes, des mots, des images trouvées et leurs propres images pour questionner l’imaginaire technophobe historiquement associé aux femmes, ainsi que l’invisibilité et la précarité de leur travail dans l’industrie textile et cinématographique. Deux machines, deux industries et deux femmes nous révèlent que le cinéma et la couture partagent un vocabulaire gestuel et mécanique, ainsi que l’effacement des récits et des histoires des femmes.

À travers les textes récités d’Angela Davis, Adrienne Rich, Andrea Soto Calderón et Alexander Kluge, Prismáticas articule des récits qui vont au-delà de l’écran, entrent dans la machine à coudre et en ressortent pour se matérialiser dans des gestes historiquement invisibilisés.

Les images où tu n’es pas

de Gustavo De Mattos Jahn

vidéo et 16mm sur vidéo, couleur, son, 33’, 2022

C’est un film entre le documentaire et l’expérimental dans lequel j’ai travaillé avec les images et les sons enregistrés avec mon téléphone depuis mars 2020.
C’est à cette époque que j’ai commencé à déménager progressivement de Berlin à Paris.