Au cinéma l’Archipel – 17 boulevard de Strasbourg, Paris 10
21 septembre 2023 à 20h
Décembre 1919. Alexander Berkman et Emma Goldman sont expulsés des États-Unis en Russie soviétique aux côtés de 247 autres anarchistes et radicaux. Débute un long voyage transatlantique au bord du Buford, le même paquebot qui deviendra, quelques années plus tard, le décor de La Croisière du Navigator de Buster Keaton. À l’aide de techniques photochimiques et d’archives inédites, Navigators transforme cette comédie burlesque en un document retraçant un exil.
Séance précédée d’un ou deux courts-métrages passés par l’Abominable (programmation à venir)
Séance en présence du réalisateur et de Emmanuel Falguières, monteur du film, tous deux membres de l’équipage du Navire Argo
Notre camarade Christophe Goulard nous a quitté ce matin du 3 juillet.
Il était malade d’un cancer des poumons découvert cet hiver, trop tard.
Nous sommes démolis.
Christophe a croisé la route du L’Abo en 1999, il en est rapidement devenu un rouage important, déménageant au-dessus de nos locaux à Asnières, partageant notre quotidien et mettant sa rigueur et sa science inépuisable au service des cinéastes. Il avait finalement quitté l’éducation nationale et était devenu salarié de l’association en 2014. En parallèle, il avait développé une activité de réparation de caméras et acquis une expertise extraordinaire qui disparait avec lui.
Que de projets nous avons menés ensemble pour mettre en route des machines, en réparer la nuit le jour, en inventer ou en imaginer d’autres qui ne deviendront sans doute jamais réalité !
Mais au-delà de tout, c’était pour moi un ami véritable, entier et sans concession.
Avec sa disparition, une période se clôt.
Il est paradoxal et bien triste que cela ait lieu dans ce moment particulier où l’on nous fait confiance pour pérenniser le travail que nous avons pu accomplir, en bonne partie grâce à lui, depuis 25 ans.
Tous les jours, il me manquera un frère d’armes.
Nicolas Rey
Les obsèques auront lieu au crematorium de Rennes Métropole, la Clairière du Plessis 35770 Vern-sur-Seiche le mardi 11 juillet à 16h15.Il est possible d’aller voir le corps à la maison funéraire Cochet-Bretel, 15 Rue du Champs Martin , 35770 Vern-sur-Seiche.
Pour célébrer le centenaire de la naissance de Walerian Borowczyk, l’association L’Abominable s’associe au Collectif Jeune Cinéma, pour organiser une série d’ateliers et projections en hommage à la filmographie du cinéaste. Nous proposerons d’animer un atelier d’initiation aux spécificités du format 16mm. Un second atelier sera conçu spécialement pour initier le jeune public au film d’animation. Et une projection spéciale sera organisée pour présenter aux publics les spécificités de sa filmographie.
Peintre, affichiste, sculpteur et cinéaste, Walerian Borowczyk est un cinéaste et plasticien majeur de la seconde moitié du XXe siècle. Jouant dans chacun de ses films avec le mélange et les limites de ses pratiques diverses, il produit une oeuvre cinématographique hybride et d’une grande richesse, à la fois esthétique et historique. Sa filmographie, encore trop peu connue aujourd’hui, a pourtant une place considérable au sein de l’histoire des avants-gardes françaises, et continue d’inspirer aujourd’hui des cinéastes contemporains.
L’atelier s’adresse à toutes personnes qui souhaitent s’initier aux pratiques du cinéma argentique. Les participants réaliseront des boucles d’animations, en 16mm, noir et blanc, dans un décor, à partir d’un scénario inachevé du cinéaste Walerian Borowczyk.
Dates : Du lundi 3 au jeudi 6 juillet 2023 de 10h – 18h. Lundi : Introduction théorique aux techniques du cinéma argentique et écriture. Mardi : Tournage. Mercredi : Développement en spire. Jeudi : Initiation à la projection. Projection publique des boucles produites durant l’atelier jeudi à 18h.
Lieu de l’atelier : À l’association L’Abominable, 8 avenue De Lattre de Tassigny, 93800 Épinay-Sur-Seine
Conception et mise en œuvre : Cet atelier est conçu et animé par deux cinéastes membres de l’association L’Abominable.
Conditions d’inscriptions : Tout participant s’engage à suivre l’atelier sur les quatre jours. Frais de participation : 40 euros. Pour réserver : envoyer un email à julia@l-abominable.org
Public : Adultes. Nombres de place limitées à 6 participants.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.
Mai et juin bruissent au programme de films et de rencontres : une carte blanche à L’Etna qui a également besoin de soutien pour trouver un nouveau lieu, une séance Navire Argo au Gran Lux, un article sur le Navire Argo sur le site de Kodak, la rencontre internationale des laboratoires cinématographiques partagés à Toronto et des projections à Paris et à Nantes !
Carte blanche à l’Etna, au cinéma l’Archipel (Paris)
Le laboratoire cinématographique partagé de L’Etna est un lieu essentiel pour L’Abominable et ses membres-cinéastes. Situé à Montreuil depuis 10 ans, l’association est en fin de bail et cherche un nouveau lieu pour continuer à faire des films en argentique ! Elle a besoin du soutien de toutes et tous.
Le 9 mai à 20h, l’Etna organise donc à Paris, au cinéma l’Archipel, une carte blanche présentant films et performances créées ces dernières années dans le laboratoire partagé par les cinéastes de l’Etna.
Signe du compagnonnage de nos deux lieux, on retrouve dans la programmation, parmi d’autres, des films passés par L’Abominable et notamment Daucus Buganvilia de Florencia Aliberti, On ira à Neuilly Inch’Allah de Mehdi Ahoudig et Anna Salzberg et XB-21 de Tomaž Burlin.
Toutes les recettes de la soirée seront au bénéfice de la recherche du lieu.
Pour toutes les informations sur la séance, c’est par ici et pour réserver par là
Session de visionnage 50, Soirée Navire Argo au Gran Lux (Saint Etienne)
Grande fête de cinéma et de musique s’étendant du 27 avril au 16 mai, la 50e séance de visionnage du Gran Lux à Saint Etienne invite L’Abominable à présenter le projet du Navire Argo et deux films faits au labo : D’étranges vues et de joyeux vestiges de Guillaume Mazloum et Los Conductos de Camilo Restrepo, lors d’une double séance le vendredi 12 mai à 20h30.
En présence de Guillaume Mazloum, réalisateur et chef-opérateur et de Julia Gouin administratrice de L’Abominable – Navire Argo.
Le Chantier Cinématographique aux rencontres Encore Heureux…, La Fonderie (Le Mans)
Le chantier cinématographique est un atelier de réalisation collective mis en œuvre avec des usager.es et salarié.es de plusieurs structures d’entraide et d’accompagnement social de la Seine-Saint-Denis, porté par Yoana Urruzola et Elisa Lebriand, depuis L’Abominable.
Commencé en 2020, le travail arrive aujourd’hui à une première étape de montage qui, accompagnée de quelques lectures, sera présentée et discutée le 16 juin à 15h au sein des rencontres Encore heureux…
Kodak vient de publier un article sur le Navire Argo sur son site internet ! Vous trouverez dans l’article une vidéo tournée dans les laboratoires Eclair d’Epinay-sur-Seine qui présente nos futurs locaux et le projet dans son ensemble (en anglais avec sous-titres français).
A découvrir et partager sans modération.
Rencontre internationale des labos – Toronto 2023
Entre 25 mai et le 1er juin, L’Abominable sera à Toronto pour la rencontre internationale des laboratoires partagés organisée par LIFT (Liaison of Independent Filmmakers in Toronto) intitulé Analogue Resilience.
Une occasion de présenter le Navire Argo, de discuter avec les autres laboratoires d’artistes (regroupé sur le site www.filmlabs.org) et d’échanger sur nos façons de faire et nos films en argentique avec des structures et des cinéastes du monde entier.
Séance Intimes Territoires du Collectif Jeune Cinema au Grand Action (Paris)
Le film documentaire Agua de Vinagre, de Frédérique Menant sera présenté au Grand Action en 35mm pour sa première projection publique à Paris au sein d’une séance régulière du Collectif Jeune Cinéma, le 11 mai à 20h en présence de la réalisatrice.
Séances Des courts / des longs à l’espace Jemmapes (Paris)
Le travail de Eve Line, De fines guerrières, sera exposé à l’espace Jemmapes (Paris 11e) le 31 mai à partir de 19h à partir d’images faites au banc-titre de L’Abominable et sera suivi de la projection de son court-métrage Jamais vaincu.e.s.
Séance à la Médiathèque Colette (Epinay-sur-Seine)
Anna Salzberg viendra présenter son long-métrage documentaire Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune à la médiathèque Colette le 31 mai à 15h. La séance accompagne l’atelier de réalisation 16mm de Anna Salzberg poursuivit ce printemps avec une classe de 4ème SEGPA du collège Roger Martin du Gard (Epinay-sur-Seine).
Séance Ciné-femmes X Mire au Cinématographe (Nantes)
En collaboration avec l’association Ciné-femmes, le laboratoire partagé Mire à Nantes invite trois films réalisés par des membres du collectif de femmes cinéastes La Poudrière, formé en 2016 au sein de l’Etna, et que L’Abominable a eu la chance d’accueillir à un moment de leur fabrication : Le passage du col de Marie Bottois, Agua de Vinagre de Frédérique Menant et Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune de Anna Salzberg.
Ce travail au long cours avait été accueilli par L’Abominable, dans nos anciens locaux de La Courneuve, entre 2013 et 2018. Ce long-métrage retrace les luttes d’habitants des bidonvilles, des années soixante à nos jours, certaines de leurs réflexions existentielles et les rapports qu’ils ont tissé à ce territoire de la Seine-Saint-Denis.
Séance à la SCAM (Paris)
Le dernier film d’Emmanuel Piton, Enez, sera présenté à Paris, à la SCAM (salle Charles Barbant) le 19 juin à 20h.
Un club techno à Paris. Le rythme de la musique emporte tout sur son passage. Les gens dansent, boivent, se droguent et parlent. Félicie rencontre Saïd et le ramène chez elle pour un after. À la frontière du jour et de la nuit, les vies et les idées entrent en résonance.
À la fin du Moyen Âge, à Florence en Italie, une révolte des ouvriers les plus pauvres de la laine, les Ciompi, parvient à renverser le gouvernement. Aujourd’hui, alors que je m’entretiens avec l’historien militant qui a remis en lumière cette révolte, les ouvriers de l’industrie textile moderne se soulèvent dans les banlieues de Florence.
Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, musique improvisée en direct, 32’, 2023
Tourné entièrement en pellicule (super 8 et 16 mm), ce film est centré sur la pratique du Kinomichi, un art martial japonais émergeant de l’Aïkido, au sein de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, à Paris. Des relations intenses se tissent entre les pratiquant.e.s – essentiellement des femmes -, confronté.e.s à des situations de violence de toutes sortes, et leur enseignante, Odyle Noro Tavel. La caméra suit leurs gestes, leurs postures, l’expression de leurs visages, de leurs corps, et l’énergie de vie circulant entre elles et leur enseignante. Une composition originale, improvisée par trois musiciens au saxophone, à la trompette et au shakuhachi (flûte traditionnelle japonaise) s’accordent subtilement aux rythmes du film. Tout semble possible pendant ce temps d’écoute, de partage de mouvements de bases des arts martiaux japonais, de paroles d’une grande liberté, où la confiance, la solidarité et la joie s’installent peu à peu à l’intérieur du groupe. Des forces se déploient, qui sont de l’ordre de la sensation, faisant jaillir des énergies multiples, au milieu d’éclats de couleur et de lumière, que la matière pelliculaire permet de projeter avec une grande subtilité.
Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, 42’08, 2022
Enez est une exploration physique et poétique, tourné en argentique d’un petit bout de terre perdu au milieu de la mer. La mer grignote peu à peu cette île qui sera totalement submergée dans quelques décennies. Le film scrute cet espace qui semble loin de tout en retraçant la mémoire des îliens. Ils semblent faire face à cette disparition et pourtant ils persistent à vivre ici, sur ce caillou rongé par les eaux.
Suite à un tour du monde de deux ans, Carlota Cortés, une photographe restée solitaire après le deuil douloureux de son homme, est de retour en Espagne. Ce jour-là, son agence de presse lui propose un reportage : « Le voyage, sujet libre ». C’est l’angoisse : elle n’a fait aucune photo ces deux dernières années et le « sujet libre » est depuis toujours sa hantise. De plus, Carlota a perdu presque toute notion des couleurs et vit dans un monde qu’elle voit en gris. Se posant comme à son habitude de lancinantes questions, elle s’accroche à ce qui passe à sa portée : la présence de marins turcs sur un navire espagnol, la piste sinueuse comme symbole de la vie qui passe, la mort comme dernier voyage, le tourisme de masse, le cinéma selon Buñuel, le public survolté d’un concert menacé par un téléphérique vétuste, les migrants que l’on ne voit même plus… …avant de trouver enfin « son angle » : dans ce monde inhospitalier, froid et indifférent, arrêter de courir, ralentir et… Attendre.
El Viaje (2022) est la suite de Un Castillo en España (2021) mais les deux films peuvent être vus indépendamment l’un de l’autre.
Deux hommes luttent et s’agrippent dans un décor clinique. Leurs étreintes laissent imaginer que l’origine du conflit est plus complexe qu’un simple jeu d’égo.