Nous vous invitons le 11 juillet à la projection de Les hommes debout au cinéma L’Etoile pour une première rencontre dans le cadre de la résidence Atlas de Jérémy Gravayat à L’Abominable et à deux rendez-vous autour de projections de films qui sont passés par notre laboratoire : Klesudra, ou celui qui vole l’eau par la Cie Les frères Kazamaroffs au festival de l’Oh! et brûle la mer de Nathalie Nambot et Maki Berchache au FID à Marseille.
Vendredi 11 juillet à 20h30
Cinéma L’Etoile
1 allée du progrès
93120 La Courneuve
Entrée libre
Les Hommes Debout
Film de Jérémy Gravayat – 1h15 – 2010
En 2009, le quartier ouvrier de Gerland, à Lyon, est en pleine “rénovation urbaine”. On y rase les zones industrielles et une partie de l’habitat ancien, pour y construire de nouveaux bureaux et logements. Au coeur de ce quartier, une grande fonderie à l’abandon. Le film raconte trois époques de ce lieu, à l’image d’une histoire bien plus vaste.
Le temps du travail et de la lutte, le temps de l’inactivité et des occupations illégales, puis celui de la démolition et du retour de nouveaux travailleurs, sur les chantiers actuels.
Parmi d’autres destinées qui retracent la mémoire de ces lieux, on y redécouvre la lutte des travailleurs immigrés de Penarroya, qui occupèrent leur usine en 1972, pour exiger, chose alors sans grand précédent en France, une reconsidération de leurs droits à égalité avec ceux accordés aux ouvriers français. Ils avaient à l’époque tourné un film pour faire connaitre leurs revendications, en compagnie du Groupe des “Cahiers de Mai”. Le film entremêle ces images d’hier a celles d’aujourd’hui pour invoquer, dans les décombres du quartier, ce que cette mobilisation collective interroge toujours au présent.
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Jérémy Gravayat est accueilli en 2014 en résidence à La Courneuve, pour réaliser un nouveau film, intitulé Atlas. Durant cette première année de travail sur le territoire, il réalise des entretiens avec des habitants de La Courneuve, et rassemble des archives, pour retisser le fil d’une mémoire collective et composite, celle de trajectoires de vies liées à l’habitat précaire.
Fin 2014, pour annoncer le tournage du film, un ouvrage sera réalisé et distribué à La Courneuve, évoquant l’histoire des grands bidonvilles des années 60 et de ceux qui existent encore aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, mais aussi celle des cités de transit, des aires d’accueil pour voyageurs et des foyers de travailleurs.
Ce premier rendez-vous sera suivi d’autres moments de projections, de débats et de rencontres, autour de ce projet en cours.
La résidence “Atlas” est accueillie par L’Abominable, laboratoire cinématographique partagé, installé dans les anciennes cantines municipales. Elle est soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis, et par l’unité Patrimoine et Arts Visuels de la municipalité de La Courneuve.
Une escale au festival de l’Oh! 2014
Klesudra, ou celui qui vole l’eau
par la Cie Les frères Kazamaroffs
Conte, musique acoustique,marionnette, jonglerie et magie.
Samedi 28 juin à 15h00 et à 18h00 / dimanche 29 juin à 14h00 et 17h30.
Quai de Seine à Choisy le Roi 94600 / http://festival-oh.valdemarne.fr/escales
Inspiré des conteurs Perses et de leurs histoires à tiroirs, Klesudra emmène le spectateur dans les plaines de Stanovoï aux confins de la Sibérie Orientale. Tserendavaa est un riche propriétaire. Las de se rendre à la fontaine chaque jour comme tous les villageois, il fait creuser un puits dans son domaine, si profondément qu’il capte toutes les sources alentour… Gardant jalousement son eau il assèche les villages voisins et par là même ses amitiés.
Klesudra sera également présenté du 23 au 27 juillet, au Festival CHALON EST DANS LA RUE, sous chapiteau avec le collectif du BOIS MIDI
Esplanade Sainte Marie- Plus d’infos: http://www.chalondanslarue.com/
brûle la mer
Super8 et 16mm sur vidéo, 75minutes
Nathalie Nambot & Maki Berchache
Au FID à Marseille les 6 et 7 Juillet 2014
http://www.fidmarseille.org/index.php/fr/festival/competition-francaise
“Oui, on s’est jetés dans la mer avec toutes les raisons de partir,
mais aussi presque sans raison, y’a mille raisons,
et puis tu peux pas résister,
c’est presque plus fort que nous,
poussés dehors, arrachés du pays,
il faut sortir y’a pas d’avenir.”