du 1er au 3 décembre 2021
Louis-Lumière / La Fémis
(sur inscription avant le 30 novembre)
« Adieu 35 : la révolution numérique est terminée » titraient les Cahiers du cinéma en novembre 2011, marquant la fin d’une époque liée à une certaine forme de cinéphilie fondée sur l’argentique, mais également la fin d’une période de transformation que d’aucuns ont pu considérer comme radicale. Pourtant le terme de « révolution », partagé par une grande majorité des discours sur le cinéma depuis son entrée dans le troisième millénaire, ne rend pas compte des modalités singulières de ce changement de paradigme. En effet, si ce terme charrie avec lui l’idée de rupture et de remise à zéro, force est de constater que « l’ère numérique » se caractérise par une forme d’hybridité, reposant pendant plus d’une décennie sur la cohabitation (plus ou moins harmonieuse) de deux paradigmes techniques quant au tournage et à la diffusion des films. Que ces derniers soient tournés sur pellicule puis numérisés pour le montage (et diffusés également numériquement), ou filmés avec des caméras DV ou HD avant d’être transférés sur un support 35 mm, on constate bien dans quelle mesure « l’ancien » et le « nouveau » monde s’articulent, au point que cette rencontre finisse par constituer un enjeu fort au sein de l’institution cinématographique.
Nous serons présents lors de la table ronde du vendredi 3 décembre à 9h15 à la Fémis : « Entre expérimentations plastiques et pratiques professionnelles, la place des laboratoires partagés dans les pratiques argentiques contemporaines »
Avec Mariya Nikiforova (cinéaste, responsable de la collection Light Cone et de son centre de documentation, coordinatrice des résidences Atelier 105 chez Light Cone), Nicolas Rey (cinéaste, membre fondateur du laboratoire l’Abominable et de la charte filmprojection21), Paula Rodriguez-Polanco (cinéaste, scénariste et directrice de la photographie), Guillaume Vallée (cinéaste). Modération : Éric Thouvenel