Par ces temps pandémiques, le cinéma continue!
Venez soutenir La Clef Revival avec les Scotcheuses et découvrir Journey Through a Body au FLiMM – Festival Libre du Moyen-Métrage.
24 octobre à 15h salle Galop
25 octobre à 16h salle d’expositions
dans le cadre du FLiMM – Festival Libre du Moyen-Métrage
au DOC, 26 rue du Docteur Potain, Paris
Journey through a body
de Camille DEGEYE
16mm sur vidéo, couleur, son, 32’, 2019
Thomas, musicien suisse-allemand, est cloîtré chez lui à cause d’un pied cassé. Il erre dans son petit appartement parisien, la jambe dans le plâtre, occupé à la composition d’un nouveau morceau. Lorsque le jour se lève, une visiteuse inattendue l’attend derrière sa porte.
28 octobre à 18h (ouverture des portes à 17h30)
Cinéma La Cléf Revival, 34 rue Daubenton, Paris
Après les nuages
Le nouveau film des Scotcheuses, pensé, tourné et réalisé à Bure et dans les environs depuis 2016.
super 8, couleur, son num., 45’, 2020
Après les nuages ?
C’est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne. Dans notre film, plusieurs univers s’entrechoquent, se croisent, se regardent, se mêlent ou s’évitent. Il y a des gens sous terre, d’autres en surface ou dans les arbres. On a imaginé ce qui se passerait dans un monde contaminé -peut-être – par le nucléaire où certaines personnes contrôlent, d’autres survivent, attendent, s’amusent et résistent. Un film d’anticipation ? Peut-être. Mais aussi un film d’archives où certains lieux apparaissant à l’image n’existent déjà plus. C’est un film qui s’est fait en parallèle de la lutte, à ses côtés, à son contact, dans la lenteur de la fabrication collective, quatre années durant. L’histoire a été écrite à plein, avec ce qu’on connaît d’ici. Elle est traversée par nos craintes sur l’avenir, notre colère et notre espoir qu’il y aura toujours du monde pour contrer ces schémas morbides et biocides et habiter les zones menacées.
Les Scotcheuses ?
Les Scotcheuses sont les petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d’un film. C’est le nom qu’on s’est donné. Nous sommes un collectif de cinéma artisanal. On utilise la caméra Super 8 car c’est un outil qu’on peut facilement s’approprier et transmettre (il permet de comprendre le cinéma). On aime aussi le grain des images de cette caméra faite pour les films amateurs, les films de famille. Ses images sont chaleureuses.
Le collectif est un endroit poreux, parfois nous sommes vingt, parfois moins et parfois plus. Certain·e·s d’entre nous ont une expérience plus ancienne dans la fabrication de films et d’autres ont plein d’autres connaissances. On apprend les un·e·s des autres. Malgré les difficultés, on essaye de faire un cinéma horizontal et partagé, où les hiérarchies et les divisions du travail seraient toujours remises en question et où le savoir circulerait librement. On se réapproprie des outils pour ne pas les laisser aux mains de l’ennemi. Parce que si on a pleins d’outils et qu’on sait tou·te·s les utiliser, eh bien là, voyez-vous, on sera les plus fort·e·s. Les plus fort·e·s dans les failles et les interstices d’un monde qui vacille. Les plus fortes avec nos faiblesses. Chaque rencontre, chaque brèche est comme une petite allumette pour ne plus fermer l’objectif. Pour poser nos regards aux endroits de lutte, de vie.
Futures projections d’Après les nuages:
8 novembre – Lyon
10 novembre – Virieu-Le-grand
12 novembre – Genève, au Spoutnik